"Les Statues meurent aussi"

Localisation : Médiathèque Emile Zola
Catégorie : Rencontre
Public : Tout public
Conditions : à 18h
  • - Le 08/12/2015

Ciné’Art

Les Amis du Musée Fabre

Nouveauté de cette saison culturelle, les Amis du Musée Fabre, en partenariat avec la médiathèque centrale Emile Zola, proposent au grand public de découvrir une fois par mois des films, fictions ou documentaires, qui questionnent la création artistique. La projection du documentaire et court métrage français Les Statues meurent aussi est la troisième soirée de ce cycle « Ciné’Art ».

 

Projection du documentaire et court métrage Les Statues meurent aussi

(Alain Resnais et Chris Marker, 1953, 30 min.)

De 1952 à 1953, Alain Resnais et Chris Marker tournent un film documentaire sur l’Art nègre dans un contexte où la décolonisation semble inéluctable. Il s’agit d’une commande. Les deux auteurs répondent à la demande du collectif "Présence africaine" patronné par Alioune Diop et animé notamment par des intellectuels comme Aimé Césaire, Price Mars, Léopold Sédar Senghor, Richard Wright ou Jean-Paul Sartre qui veut offrir à la palabre africaine un espace de discussions où se rencontrent les figures les plus marquantes du monde noir de l’après-guerre.

Le sujet des Statues meurent aussi, c’est la mise à nu des mécanismes d’oppression et d’acculturation, l’impossible dialogue culturel dans le contexte immanent de la colonisation, le développement d’un art de bazar parce que le Blanc est acheteur, l’idée qu’il n’y a pas de rupture entre la civilisation africaine et la civilisation occidentale.

La commission de contrôle refuse au film son visa du fait notamment du discours anticolonialiste explicitement véhiculé dans le documentaire. Au bout de 10 ans, une copie tronquée du film sort toutefois sur les écrans.

« On nous avait commandé un film sur l’art nègre. Chris Marker et moi sommes partis de cette question : pourquoi l’art nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme, alors que l’art grec ou égyptien est au Louvre ? » explique Alain Resnais.

À l’arrivée, une exploration passionnée de l’art nègre et une dénonciation virulente des méfaits du colonialisme. La question posée reste d’actualité, pour ce qui concerne le Louvre, mais aura contribué à voir naître le musée du Quai Branly.

 

18h - GRAND AUDITORIUM

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