Little

Edité par Albin Michel. Paris - 1998

Collection : Terres d'Amérique

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Avis

Avis des lecteurs

  • Plaisir mitigé 3/5

    Little, c’est la taille de la tombe qui est creusée dès les premières pages de ce livre, et qui restera vide. Vide parce qu’il n’y a pas de corps. Par contre, elle se remplira petit à petit avec les histoires et les souvenirs des habitants de Pauvreté, ce hameau au nom prophétique où une poignée d’indiens survit tant bien que mal, dérivant à travers les hivers interminables et les étés humides du Minnesota. Le nom de cet état vient du mot indien “mnisota” qui peut se traduire par “l’eau de couleur du ciel” (“mni” c’est l’eau en langue Dakota), on y dénombre plus de douze mille lacs, ce n’est donc pas un hasard finalement si, concernant Little, on ne peut pas parler d’enterrement puisque son corps ne sera pas dans la terre mais bel et bien dans l’eau. Je précise que je ne dévoile rien en parlant de la mort de Little puisque c’est indiqué sur la quatrième de couverture. L’eau joue un rôle important, elle recouvre tout, elle peut aussi tout diluer, les souffrances comme les souvenirs, et vous verrez si vous lisez le livre que Little n’est pas le seul à en mourir. Et il faut dire qu’au cœur de cette réserve indienne, des choses à diluer, il y en a ! La vie est rude, les indiens ont été repoussés petit à petit vers les zones les moins hospitalières, on les a forcé à abandonner leurs terres, leurs coutumes et leur mode de vie mais malgré tout il faut survivre et toute la force de ces personnages réside dans leur capacité de résistance, leur ténacité, et surtout leur solidarité à toute épreuve. Little donc, c’est aussi (et d’abord) le nom d’un petit garçon qui ne parle pas, où plutôt qui dit un seul et unique mot, “Toi”, qui résonne comme une accusation. Une accusation à la fois précise et vague, personnelle et impersonnelle. En effet, ce “Toi” accuse et désigne une personne en particulier, quelqu’un qui a commis un crime (et qui va le payer), mais avec ce mot unique Little accuse et dénonce aussi de manière impersonnelle et devient en quelque sorte le symbole de la résistance de ces indiens. Avec ce “Toi” il dénonce l’homme blanc qui a parqué les indiens dans des réserves, qui a contraint ce peuple à tout changer de sa vie, depuis la religion jusqu’à la manière de se nourrir et qui, par-dessus tout continuera toujours à le traiter comme quantité négligeable. Hélas, ce symbole de résistance finira noyé, ça traduit assez bien la réalité non ? Enfin c’est comme ça que je vois les choses. Parce qu’il faut dire que dans le livre règne une sorte de flou artistique et que j’ai parfois eu du mal à m’y retrouver entre les différentes époques, les différents personnages, tout est un peu pèle-mêle et c’est pour ça que cette lecture m’a finalement procuré un plaisir relativement mitigé… Suffisant néanmoins pour me donner envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, en lisant par exemple Et la vie nous emportera ou Comme un frère. On verra.

    REBBY - Le 22 février 2017 à 11:54