Cinéma 2 : L'Image-temps

Edité par Éd. de Minuit. Paris - 1985

Imprimeur : Impr. Corbière et Jugain
Série :

Cinéma , Tome 2

Collection : Collection Critique

Type de document
Documentaires Adultes
Langue
français
Descr. physique
379 p. ; 22 cm
Sujets
Note générale
  • Index des 2 t.
1er mention de responsabilité
  • Gilles Deleuze, auteur
Résumé
  • Comment l’image-temps surgit-elle ? Sans doute avec la mutation du cinéma, après la guerre, quand les situations sensori-motrices font place à des situations optiques et sonores pures (néo-réalisme). Mais la mutation était préparée depuis longtemps, sous des modes très divers (Ozu, mais aussi Mankiewicz ou ,même la comédie musicale).L’image-temps ne supprime pas l’image-mouvement, elle renverse le rapport de subordination. Au lieu que le temps soit le nombre ou la mesure du mouvement, c’est-à-dire une représentation indirecte, le mouvement n’est plus que la conséquence d’une présentation directe du temps : par là même un faux mouvement, un faux raccord. Le faux raccord est un exemple de “ coupure irrationnelle ”. Et, tandis que le cinéma du mouvement opère des enchaînements d’images par coupures rationnelles, le cinéma du temps procède à des ré-enchaînements sur coupure irrationnelle (notamment entre l’image sonore et l’image visuelle).C’est une erreur de dire que l’image cinématographique est forcément au présent. L’image-temps directe n’est pas au présent, pas plus qu’elle n’est souvenir. Elle rompt avec la succession empirique, et avec la mémoire psychologique, pour s’élever à un ordre ou à une série du temps (Welles, Resnais, Godard ...). Ces signes de temps sont inséparables de signes de pensée, et de signes de paroles. Mais comment la pensée se présente-elle au cinéma, et quels sont les actes de parole spécifiquement cinématographiques ?
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Documentaires Adultes - 1985 - Cinéma 2 : L'Image-temps

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Quatrième de couverture

Comment l'image-temps surgit-elle ? Sans doute avec la mutation du cinéma, après la guerre, quand les situations sensori-motrices font place à des situations optiques et sonores pures (néo-réalisme). Mais la mutation était préparée depuis longtemps, sous des modes très divers (Ozu, mais aussi Mankiewicz, ou même la comédie musicale).

L'image-temps ne supprime pas l'image-mouvement, elle renverse le rapport de subordination. Au lieu que le temps soit le nombre ou la mesure du mouvement, c'est-à-dire une représentation indirecte, le mouvement n'est plus que la conséquence d'une présentation directe du temps : par là même un faux mouvement, un faux raccord. Le faux raccord est un exemple de «coupure irrationnelle». Et, tandis que le cinéma du mouvement opère des enchaînements d'images par coupures rationnelles, le cinéma du temps procède à des ré-enchaînements sur coupure irrationnelle (notamment entre l'image sonore et l'image visuelle).

C'est une erreur de dire que l'image cinématographique est forcément au présent. L'image-temps directe n'est pas au présent, pas plus qu'elle n'est souvenir. Elle rompt avec la succession empirique, et avec la mémoire psychologique, pour s'élever à un ordre ou à une série du temps (Welles, Resnais, Godard...). Ces signes de temps sont inséparables de signes de pensée, et de signes de parole. Mais comment la pensée se présente-t-elle au cinéma, et quels sont les actes de parole spécifiquement cinématographiques ?

Biographie

Gilles Deleuze est un philosophe français né à Paris dans le 17e arrondissement, le 18 janvier 1925 et mort par suicide dans cette même ville, dans le même arrondissement, le 4 novembre 1995. Des années 1960 jusqu'à sa mort, Deleuze a écrit une œuvre philosophique influente et complexe, à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. Jusqu'à sa retraite en 1988, il fut également un professeur universitaire de philosophie renommé. D'abord perçu comme un historien de la philosophie, car il a écrit des ouvrages sur des philosophes aussi divers que David Hume, Friedrich Nietzsche, Emmanuel Kant, Baruch Spinoza, Henri Bergson, Deleuze évolue vers une nouvelle définition du philosophe comme celui qui crée des concepts dans la Cité, soit un créateur en philosophie de mots nouveaux, de sens différents. Il revient néanmoins à l'histoire de la philosophie à la fin de sa carrière universitaire, en consacrant des ouvrages à Michel Foucault, François Châtelet et Gottfried Wilhelm Leibniz. Sa thèse de philosophie est centrée sur le concept de différence et répétition, c'est-à-dire au rapport du même à la ressemblance, de la copie au double, et de l'effet de la répétition à l'infini par rapport à un original. Il y prend comme référence Gottfried Wilhelm Leibniz, qui était à la fois métaphysicien et mathématicien. Deleuze tente d'y développer une métaphysique, en accord avec la physique et les mathématiques de son temps (les années 1960), dans laquelle les concepts de multiplicité, d'événement et de virtualité remplacent respectivement ceux de substance, d'essence et de possibilité. Deleuze s'intéresse ensuite aux rapports entre sens, non-sens et événement, à partir de l'œuvre de Lewis Carroll, de celle du philosophe Whitehead et du stoïcisme grec. Enfin il développe une métaphysique et une philosophie de l'art originales en s'intéressant au cinéma autant qu'au peintre Francis Bacon. Avec Félix Guattari, il développe un cycle intitulé « Capitalisme et schizophrénie » qui comprend L'Anti-Œdipe (1972) et Mille Plateaux (1980). Ils écrivent ensemble deux autres ouvrages : Kafka. Pour une littérature mineure (1975) et Qu'est-ce que la philosophie ? (1991). Ils créent les concepts de rhizome ou de déterritorialisation, menant une critique conjointe de la psychanalyse et du capitalisme contemporain. Leurs deux premiers livres ont un retentissement certain dans les milieux universitaires occidentaux et un impact, sur les sciences sociales pendant les années 1970 et 1980, jusqu'aux États-Unis, où émerge ensuite la French Theory (et son pendant critique), à laquelle ils sont largement associés. La pensée de Deleuze est parfois également associée au post-structuralisme, bien qu'il ait déclaré s'être toujours vu comme un métaphysicien. Deleuze a reçu en 1994 le grand prix de philosophie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.