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<p><strong>Afin de mieux comprendre l’impérialisme de Poutine, retour sur l’intervention russe en Syrie, où le chef du Kremlin a tiré le plus grand profit de l’inaction des États-Unis et de leurs alliés européens, au détriment de la population civile. </strong></p><p>Six mois après le début de l’offensive russe en Ukraine, le monde s’interroge sur les moyens de contenir l’expansionnisme de Vladimir Poutine. Mais pour comprendre ce conflit aux frontières de l’Europe, il faut tourner son regard vers la Méditerranée. Depuis 2015, la Russie, acteur incontournable du conflit syrien, s’emploie à maintenir son allié historique Bachar el-Assad à la tête du pays à n’importe quel prix. Sur ce territoire transformé en laboratoire de Vladimir Poutine, presque tout l’armement russe a été testé ces dernières années. À maintes reprises, le chef du Kremlin y a aussi mis les Occidentaux à l’épreuve. En 2013, après l’attaque chimique perpétrée par le régime, la reculade de Barack Obama, malgré des menaces préalables, incitera le président russe à annexer la Crimée six mois plus tard. Pour appuyer les soldats syriens sur le terrain, ce dernier envoie aussi les mercenaires de Wagner. En 2015, Moscou officialise son alliance avec Damas et conforte ses positions dans le pays, notamment dans des bases militaires stratégiques, aux portes de l’Otan. À chaque étape de l’expansion russe en Syrie où, en six ans et demi, 63 000 soldats russes ont été déployés pour officiellement contrer les mouvements djihadistes, la communauté internationale n’opposera à Moscou qu’une remarquable passivité, contribuant à anéantir les derniers espoirs de l’opposition au pouvoir de Damas. Selon les ONG, plus de 55 000 Syriens auraient été tués par les bombardements de l’aviation russe, dont à peine 5 000 terroristes.<br/><br/><strong>Enquête internationale</strong><br/>Tournée en Russie, en Syrie, en Europe et aux États-Unis, cette ambitieuse enquête retrace les grandes lignes de l’intervention russe en Syrie afin de comprendre la manière dont elle a façonné la politique extérieure du Kremlin au cours de la dernière décennie et laissé croire à Vladimir Poutine qu’il pouvait facilement vaincre en Ukraine. Nourri de témoignages exclusifs et de passionnantes interventions d’experts, un décryptage éclairant sur l’effrayant laboratoire syrien.</p>
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<p><strong>Afin de mieux comprendre l’impérialisme de Poutine, retour sur l’intervention russe en Syrie, où le chef du Kremlin a tiré le plus grand profit de l’inaction des États-Unis et de leurs alliés européens, au détriment de la population civile. </strong></p><p>Six mois après le début de l’offensive russe en Ukraine, le monde s’interroge sur les moyens de contenir l’expansionnisme de Vladimir Poutine. Mais pour comprendre ce conflit aux frontières de l’Europe, il faut tourner son regard vers la Méditerranée. Depuis 2015, la Russie, acteur incontournable du conflit syrien, s’emploie à maintenir son allié historique Bachar el-Assad à la tête du pays à n’importe quel prix. Sur ce territoire transformé en laboratoire de Vladimir Poutine, presque tout l’armement russe a été testé ces dernières années. À maintes reprises, le chef du Kremlin y a aussi mis les Occidentaux à l’épreuve. En 2013, après l’attaque chimique perpétrée par le régime, la reculade de Barack Obama, malgré des menaces préalables, incitera le président russe à annexer la Crimée six mois plus tard. Pour appuyer les soldats syriens sur le terrain, ce dernier envoie aussi les mercenaires de Wagner. En 2015, Moscou officialise son alliance avec Damas et conforte ses positions dans le pays, notamment dans des bases militaires stratégiques, aux portes de l’Otan. À chaque étape de l’expansion russe en Syrie où, en six ans et demi, 63 000 soldats russes ont été déployés pour officiellement contrer les mouvements djihadistes, la communauté internationale n’opposera à Moscou qu’une remarquable passivité, contribuant à anéantir les derniers espoirs de l’opposition au pouvoir de Damas. Selon les ONG, plus de 55 000 Syriens auraient été tués par les bombardements de l’aviation russe, dont à peine 5 000 terroristes.<br/><br/><strong>Enquête internationale</strong><br/>Tournée en Russie, en Syrie, en Europe et aux États-Unis, cette ambitieuse enquête retrace les grandes lignes de l’intervention russe en Syrie afin de comprendre la manière dont elle a façonné la politique extérieure du Kremlin au cours de la dernière décennie et laissé croire à Vladimir Poutine qu’il pouvait facilement vaincre en Ukraine. Nourri de témoignages exclusifs et de passionnantes interventions d’experts, un décryptage éclairant sur l’effrayant laboratoire syrien.</p>