Les derniers jours de Stefan Zweig

Edité par Flammarion. Paris - 2010

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Avis

Avis des lecteurs

  • Une belle lecture 4/5

    Ça faisait pas mal de temps que j’avais envie de lire ce livre, pas parce que je suis spécialement fan de Stefan Zweig même si j’ai lu et apprécié quelques une de ses nouvelles ou biographies, mais parce que je m’intéressais à sa vie en tant que représentant de la vieille Mitteleuropa et de sa culture cosmopolite. En effet, Stefan Zweig fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter l’Autriche en 1934 en raison de la montée du nazisme. Commence alors pour lui une vie d’errance qui lui sera fatale : rejeté de son pays natal parce que juif (lui qui a pourtant reçu une éducation laïque de ses parents « juifs par le hasard de leur naissance »), puis rejeté d’Angleterre lorsque celle-ci entre en guerre parce que considéré comme Allemand et donc ennemi potentiel, il séjournera ensuite à New-York (où sa condition d’Allemand lui attire l’hostilité également) avant de se rendre au Brésil où il choisira de mettre fin à ses jours. Ce grand pacifiste ne s’est jamais remis de ce qu’il considère être l'échec d'une civilisation, le suicide d’une Europe dont il passera ses dernières années à déplorer l’âge d’or en s’en faisant le chroniqueur. C’est cette partie de sa vie que raconte ce livre. Zweig fuyant la barbarie du monde, retiré au fin fond du Brésil pour y achever son livre testament Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen (que je n’ai pas encore lu, mais ça ne saurait tarder). L’auteur sait s’effacer derrière son sujet et il se dégage de ces pages une impression d’intimité assez troublante. Le livre questionne également sur un des grands mystères de l’âme humaine : pourquoi certains basculent dans le désespoir et d'autres pas ? Zweig n’est pas le seul intellectuel en exil, plusieurs sont évoqués, chacun réagit différemment, résiste, lutte, se cache ou essaye d’oublier. Au final, comme toujours, le suicide demeure un mystère, et même si on comprend que Zweig ruminait depuis longtemps des idées noires, on ne saisira l’ensemble des chemins qui l’ont conduit vers ce dernier voyage au véronal… Ce livre permet cependant - avec pudeur et sur un ton assez juste je pense – d’apercevoir quelques rouages de cet engrenage fatal. Un petit regret : j’aurai bien aimé trouver en fin d’ouvrage les lettres rédigées par Stefan Zweig afin d’expliquer son geste, cela aurait pu permettre à la réalité de rejoindre la fiction et renforcer encore cette impression étrange de lire une autobiographie.

    KOCH, REBECCA - Le 29 septembre 2015 à 09:25