Rencontre avec Arianna Tamburini

Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Arianna, 100% italienne toujours à la recherche des rayons de soleil. Je suis née illustratrice et devenue autrice. Fascinée par les trames, les transparences, les mélanges de couleurs je m'amuse avec la sérigraphie une technique d'impression artisanale qui m'émerveille chaque jour.

Quel personnage de littérature aurais-tu aimé être ?
J'ai toujours adoré Fifi Brindacier en italien Pippi longues chaussettes. Elle incarne une enfance libre, courageuse, drôle et sans contraintes. Elle fait rêver, elle inspire à être soi-même, et elle reste un personnage intemporel.

Tu es autrice et illustratrice, comment fais-tu le lien entre mot et image, entre le texte et l’illustration ?
Mes livres naissent toujours par des envies graphiques, le texte vient toujours après, il m'accompagne et il m'aide à trouver des solutions de narration. J'ai besoin de m'amuser, de sentir comme une excitation ou des papillons dans le ventre quand je crée des images. Le texte vient renforcer tout cela et mon éditrice Camille Gauthier m'aide énormément, c'est elle qui m'a poussé à écrire la première fois.

Dans ton album Ours tout déménage : la musicalité du texte, la répétition des mots, les illustrations très flashy, les lignes et les courbes donnent un album très rythmé. Nous avons remarqué que l’enfant peut même suivre avec son doigt les explorations de l’ours, d’où t’es venu l’idée de ce chemin tactile ?
Cet album nait d'une envie de faire un livre sur la quotidienneté, la répétition qui rassure les enfants, j'aurai aimé qu'il ne s'arrête jamais relié par une spirale comme les heures qui passent, les lumières de la journée, les émotions.
(Nous avons éliminé la spirale pour la sécurité de l'enfant, parce que ce livre doit être manipulé.)
Les lignes sont là pour donner ce ressenti de chemin. J'adore les trames et tout ce qui se repete graphiquement et ces lignes aident a avancer, on accompagne l'ours, on est acteurs, pareil par le texte, répéter les mots donne a l'enfant l'envie de participer, on profite de la musicalité du mot et on a un rythme de lecture plus lent, pour amuser grands et petits ensemble.

L’édition 2026 de Festi’Petits célèbre la nature, pour toi ce serait quoi raconter la nature aux tout-petits ?
Question difficile !
Raconter les cycles et les métamorphoses aux tout-petits, c’est leur faire découvrir que tout change dans la nature : les saisons, les animaux, les plantes, le jour et la nuit… mais aussi eux-mêmes. C’est une façon douce d’introduire la notion de temps, de croissance et de transformation.