Syracuse

A force de voir et lire son nom au générique des disques des autres, on avait fini par oublier le chanteur Frédéric Lo. Dix-huit ans après son deuxième album (Les anges de verre, 2000), le natif de Rodez s'est enfin décidé à passer la troisième. D'où ce titre en forme de libération en même temps que de clin d'oeil à l'immense Leonard Cohen. Depuis toutes ces années, il a accumulé des compositions, trouvant à la faveur de ses collaborations multiples des paroliers amis et inspirés qui confèrent à l'album un déroulé naturel, comme si les onze plages coulaient de source et s'enchaînaient indistinctement de l'interprète ou du musicien invité. Ce troisième opus oscille ainsi entre pop songs et ballades diaprées, qui font autant ressortir son talent de mélodiste hors pair que sa voix grave et familière. Multi-instrumentiste, il sait néanmoins s'entourer de quelques pointures : le batteur Philippe Entressangle (Etienne Daho, Miossec, Cali), le guitariste François Poggio (Etienne Daho, Lou Doillon, Florent Marchet), le bassiste Nicolas Fiszman (Benjamin Biolay, Jacques Higelin, Vanessa Paradis), sans oublier le courtisé François Delabrière (Daniel Darc, Marc Lavoine, Alain Chamfort) pour le mixage. A l'écoute de l'album, on est d'ailleurs bluffé par l'addition des talents rassemblés sans que ceux-ci n'altèrent jamais le propos ni le pouvoir d'évocation de Frédéric Lo...<br/>

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