Syracuse

Louis Feuillade ou l'imaginaire sans repos : Homme du XIXe siècle, né vingt-deux ans avant la naissance du cinéma, Louis Feuillade réalise, entre 1907 et 1925, sept cents films abordant tous les styles de fiction. La longévité de ses séries ("Bébé", "Fantômas") témoigne de sa sensibilité populaire. Avec "Les Vampires" (1915), Feuillade accède pourtant à la modernité, "peut-être à son insu", estime Claude-Jean Philippe.<br/>

Lumière et le cinématographe : Claude-Jean Philippe brosse une biographie des frères Lumière, mais aussi la saga d'une famille de la bourgeoisie lyonnaise et un tableau du monde industriel et scientifique à la fin du XIXe siècle. Extraits de films célèbres ("L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat", "L'Arroseur arrosé") ou rares (les films de famille des frères Lumière et ceux de leurs opérateurs à travers le monde).<br/>

Marcel Carné ou si le destin savait voir : "Le destin se comporte comme un metteur en scène qui sait par avance tout ce que les personnages ne font que pressentir. Il plante résolument le décor..." : c'est ainsi que Claude-Jean Philippe résume l'oeuvre de Marcel Carné. Les extraits choisis éclairent les "lieux du destin" : cage d'escalier ("Le jour se lève", "Hôtel du Nord") et rails de chemin de fer (de "Jenny" aux "Portes de la nuit").<br/>

Marcel Pagnol ou la source et le secret : "Je n'ai écrit et je n'ai tourné que ce que j'ai vu", déclare Marcel Pagnol dans un entretien avec Pierre Tchernia. "Pour moi, la vérité, c'est ce qui vous fait plaisir", lui fait écho Fernandel dans "Angèle". Claude-Jean Philippe en déduit qu'au-delà de l'observation, il y a chez Pagnol le génie profond du Sud, ses grands secrets et ses petits mensonges. Interview et extraits se répondent.<br/>