ContentDescription :
<p><strong>Avec délicatesse mais sans angélisme, Stéphanie Pillonca filme de jeunes handicapés qui assument leurs désirs et prennent le risque d’aimer. Un bouleversant éveil des cœurs et des corps. </strong></p>
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<p>Pierre, jeune victime d’un AVC, a osé entrer dans la danse, avant de s’abandonner dans les bras d’Aurore dont la peau desquame quand elle s’expose au grand jour. Chauve et le cœur fragile, la jeune femme se croyait hors d’atteinte du désir de l’autre, avant d’expérimenter avec Pierre la folle aventure de l’amour. En fauteuil roulant, Thomas, infirme moteur cérébral, reprend lui aussi, grâce à la danse, le pouvoir sur ce corps qui le cloue dans une prison intérieure. Alors que la gracile Élisa tournoie autour de lui et le provoque, il s’anime et se délie, se révélant doucement dans l’intimité de ce duo-duel. L’aube d’une émancipation qui l’a conduit à assumer peu à peu sa sexualité : "<em>J’avais presque fait une croix sur l’amour, tellement blindé pour ne pas souffrir. J’ai eu du mal à ouvrir mon cœur</em>", dit-il, le regard plongé dans celui de son amant Maxime, jeune valide. La visibilité apprivoisant la différence et autorisant la séduction, c’est l’association Au nom de la danse, fondée par la chorégraphe Cécile Martinez et mêlant valides et personnes en situation de handicap, qui a esquissé pour les uns et les autres cette voie du possible, leur offrant des outils artistiques pour faire surgir des émotions refoulées.<br/>
<br/>
<strong>Explorations sentimentales</strong><br/>
"<em>Je veux que chacun des téléspectateurs, à l'issue du film, jugent sexy les handicapés.</em>" Abordant de front l’un des derniers tabous, Stéphanie Pillonca (<em>Je marcherai jusqu’à la mer</em>, <em>Un amour absolu</em>) filme avec délicatesse ces amoureux, qui ont grandi en se protégeant car prétendument inaptes à l’amour. Sans voix off ni fausse pudeur, son documentaire capte, par subtiles touches, leurs explorations sentimentales, entre points d’ancrage et de basculement, instants de grâce et tâtonnements. Rarement le désir et la sexualité de jeunes handicapés n’ont été aussi justement dévoilés. Car au travers du portrait de ses audacieux protagonistes, la réalisatrice n’élude ni les questions qui taraudent ni les tensions qui affleurent, ce bouleversant éveil des cœurs et des corps tenant aussi de l’exigeante autant qu’incertaine course d’obstacles.</p>
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<p><strong>Avec délicatesse mais sans angélisme, Stéphanie Pillonca filme de jeunes handicapés qui assument leurs désirs et prennent le risque d’aimer. Un bouleversant éveil des cœurs et des corps. </strong></p>
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<p>Pierre, jeune victime d’un AVC, a osé entrer dans la danse, avant de s’abandonner dans les bras d’Aurore dont la peau desquame quand elle s’expose au grand jour. Chauve et le cœur fragile, la jeune femme se croyait hors d’atteinte du désir de l’autre, avant d’expérimenter avec Pierre la folle aventure de l’amour. En fauteuil roulant, Thomas, infirme moteur cérébral, reprend lui aussi, grâce à la danse, le pouvoir sur ce corps qui le cloue dans une prison intérieure. Alors que la gracile Élisa tournoie autour de lui et le provoque, il s’anime et se délie, se révélant doucement dans l’intimité de ce duo-duel. L’aube d’une émancipation qui l’a conduit à assumer peu à peu sa sexualité : "<em>J’avais presque fait une croix sur l’amour, tellement blindé pour ne pas souffrir. J’ai eu du mal à ouvrir mon cœur</em>", dit-il, le regard plongé dans celui de son amant Maxime, jeune valide. La visibilité apprivoisant la différence et autorisant la séduction, c’est l’association Au nom de la danse, fondée par la chorégraphe Cécile Martinez et mêlant valides et personnes en situation de handicap, qui a esquissé pour les uns et les autres cette voie du possible, leur offrant des outils artistiques pour faire surgir des émotions refoulées.<br/>
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<strong>Explorations sentimentales</strong><br/>
"<em>Je veux que chacun des téléspectateurs, à l'issue du film, jugent sexy les handicapés.</em>" Abordant de front l’un des derniers tabous, Stéphanie Pillonca (<em>Je marcherai jusqu’à la mer</em>, <em>Un amour absolu</em>) filme avec délicatesse ces amoureux, qui ont grandi en se protégeant car prétendument inaptes à l’amour. Sans voix off ni fausse pudeur, son documentaire capte, par subtiles touches, leurs explorations sentimentales, entre points d’ancrage et de basculement, instants de grâce et tâtonnements. Rarement le désir et la sexualité de jeunes handicapés n’ont été aussi justement dévoilés. Car au travers du portrait de ses audacieux protagonistes, la réalisatrice n’élude ni les questions qui taraudent ni les tensions qui affleurent, ce bouleversant éveil des cœurs et des corps tenant aussi de l’exigeante autant qu’incertaine course d’obstacles.</p>
