Récits de tournage (2ème partie)

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Sur la route de la grande vadrouille.jpgEn dehors des témoins directs, des journalistes ou des historiens du cinéma tentent de restituer, souvent à partir d’une importante documentation et de témoignages d’origines diverses, les aventures de tournage.
C’est le cas de Kevin Brownlow, fervent admirateur de Napoléon et historien du cinéma reconnu. Dans Napoléon. Le grand classique d'Abel Gance, il fait revivre jour après jour le tournage du film et livre un portrait magistral du réalisateur et de ses explorations formelles. A partir d’un travail minutieux de recherche, il s’attache « à ressusciter ce film mythique et à en redonner « la » version, authentique et seule fidèle à la mégalomanie poétique et géniale de ce projet hors normes d’un cinéaste « habité ». »

Jean-Michel Frodon et Jean-Claude Loiseau s’attaquent quant à eux à la reconstitution de l’histoire mouvementée du tournage de Jean de Florette et Manon des sources (Jean-Michel Frodon, Jean-Claude Loiseau, Jean de Florette. La folle aventure du film). Ils évoquent le budget colossal pour l’époque, les neuf mois de tournage pour les deux films de cette saga cinématographique, le casting (Yves Montand, Gérard Depardieu, Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart) et l’obstination nécessaire au réalisateur Claude Berri pour parvenir à résoudre une multitude de problèmes avant, pendant et après le tournage. Obstination récompensée par le succès des films qui attirent plus de deux millions de spectateurs lors de leurs sorties en salle.

Mais la démesure du projet Jean de Florette n’est pas comparable à l’aventure XXL du tournage de Titanic évoquée dans Titanic, l’histoire du film de James Cameron. Du lancement du projet jusqu'à l'avant-première mondiale à Tokyo, « Paula Parisi étudie tous les aspects du travail du cinéaste : plongées par 4 000 mètres de fond pour filmer l'épave, choix des comédiens, travail sur la musique, conception des décors, prises de vues, montage, marketing et, bien entendu, production… Ce livre n'est pas seulement le récit du tournage d'un film extraordinaire. Il retrace aussi l'histoire de l'obsession, de la passion et de la quête de la perfection d'un visionnaire. »

Certains récits du tournage sont aussi l’occasion d’évoquer l'industrie cinématographique et le financement du cinéma. C’est le cas avec Anatomie d’un film qui retrace les évolutions successives du projet Parc, troisième long métrage d’Arnaud des Pallières, un réalisateur mêlant ambition formelle et engagement politique. De la conception du film à sa sortie en salles, Jacques Mandelbaum propose autant un livre sur le tournage qu’un récit sur comment un film du cinéma indépendant se monte aujourd’hui en France.

Pour terminer ce tour d’horizon de l’édition de récits de tournage, deux exemples de livres qui, sans négliger la recherche documentaire, abordent les aventures de tournages de films « mythiques » via de nombreuses illustrations.
Dans Sur la route de la Grande vadrouille. Les coulisses du tournage, Vincent Chapeau se propose de montrer les circonstances de la réalisation de ce classique de la comédie, un des plus grands succès du cinéma français avec Louis de Funès et Bourvil. Les techniciens, les photographes de plateau, Marcel Jullian et Danièle Thompson (co-scénariste) et Gérard Oury (réalisateur), se souviennent de ces moments inoubliables. Vincent Chapeau recueille aussi des témoignages pittoresques en revenant sur les différents lieux du tournage et retranscrit l’ambiance de « colonie de vacances » qui régnait dans l’équipe.

L’évocation de l’aventure chaotique de la réalisation du film mythique de John Huston, The Misfits (Les Désaxés), avec Marilyn Monroe, Clark Gable et Montgomery Clift, d'après un scénario d'Arthur Miller, doit beaucoup aux photographies de l’agence Magnum Photos qui avait obtenu l'exclusivité sur le tournage (The Misfits, chronique d’un tournage par les photographes de Magnum).
« Le film se tournait à Reno et dans le désert du Nevada, durant l'été 1960. Neuf grands photographes - Eve Arnold, Cornell Capa, Henri Cartier-Bresson, Bruce Davidson, Elliott Erwitt, Erich Hartmann, Ernst Haas, Inge Morath et Dennis Stock - furent ainsi les témoins privilégiés d'un film en train de se faire, ponctué de nombreuses péripéties. The Misfits fut la dernière apparition à l'écran de Marilyn avant sa mort en 1962. « J'avais écrit ce film pour que Marilyn se sente bien. Et finalement, il l'a anéantie. Mais en même temps, je suis content qu'il ait été fait, parce qu'elle rêvait d'être prise au sérieux en tant qu'actrice », raconte Arthur Miller dans un entretien avec Serge Toubiana. »

Les citations entre guillemets sont tirées de textes de présentation des livres.

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